Techniques de soudure en plomberie : un aperçu pour les bricoleurs avancés

23 Sep 2024
soudure en plomberie

Le soudage en plomberie est un élément clé pour assurer la qualité et la durabilité des installations. Que vous soyez un bricoleur avancé ou un professionnel, maîtriser les techniques de soudage vous permettra d’obtenir des résultats impeccables et fiables. Cet article se veut un guide qui oriente sur les différentes méthodes de soudage spécifiques à la plomberie, ainsi que les précautions et conseils pour une réalisation optimale.

Qu’est-ce que le soudage en plomberie ? 

Le soudage en plomberie est un procédé permettant d’assembler deux pièces métalliques, généralement des tuyaux, en les chauffant jusqu’à leur fusion. Il utilise un métal d’apport, souvent de l’étain ou un alliage, en vue de sceller les joints.

Cette technique est courante aux seules fins de créer des connexions étanches et durables, principalement sur des systèmes de conduites d’eau ou de gaz. Le soudage nécessite des compétences précises et des outils comme un chalumeau pour assurer une connexion solide et sans fuites.

Quels sont les types de soudage en plomberie les plus connus ? 

Il existe plusieurs types de soudage utilisés en plomberie, chacun ayant ses avantages et inconvénients. 

Soudage MIG (Metal Inert Gas)

Le soudage MIG utilise un fil-électrode en continu, alimenté par une bobine, qui fond au contact du métal à souder sous un flux de gaz inerte. Ce procédé semble être apprécié pour sa rapidité et sa simplicité, idéal pour souder de grandes surfaces. Toutefois, il est moins adapté aux travaux de précision ou aux métaux fins.

Soudage TIG

Soudage TIG (Tungsten Inert Gas)

Le soudage TIG utilise une électrode en tungstène non consommable et un gaz de protection, généralement de l’argon, à la seule fin de protéger la zone de soudage de l’oxydation. Il permet des soudures de haute qualité, particulièrement adaptées aux métaux fins comme l’inox, l’aluminium et le cuivre, mais demande une grande maîtrise technique.

Soudage par fusion

Ce procédé consiste à chauffer les pièces jusqu’à leur point de fusion sans apport de métal supplémentaire. Il est couramment utilisé en vue d’assembler des matériaux plastiques comme le PVC ou le polyéthylène, ainsi que pour certaines applications métalliques. La soudure par fusion apporte une bonne étanchéité. Cela dit, elle nécessite un contrôle précis de la température pour éviter les défauts.

Soudage en plomberie : quels sont les matériaux et outils les plus utilisés ? 

Les matériaux couramment utilisés en plomberie incluent le cuivre, l’acier inoxydable et diverses sortes de plastiques. Chaque matériau nécessite une méthode de soudage adaptée à ses propriétés spécifiques.

Parmi les outils indispensables pour effectuer un travail de soudage, on peut citer :

  • le poste à souder (MIG, TIG ou autre) ;
  • un chalumeau pour chauffer les pièces ;
  • des pinces et brosses pour nettoyer les surfaces ainsi que 
  • des équipements de protection individuelle comme des gants, lunettes de soudeur et casque.

Quelles sont les différentes étapes du soudage en plomberie ? 

Les étapes du soudage en plomberie sont les suivantes :

Préparation des pièces

Il est important de nettoyer les surfaces à souder à l’aide :

  • d’une brosse métallique ;
  • d’une toile émeri ou
  • d’un décapant chimique.

Cette étape élimine l’oxydation puis la saleté, assurant une meilleure adhérence du métal d’apport et évitant les défauts de soudure ou fuites.

Mise en place des pièces

Les pièces à souder doivent se positionner avec précision en vue de garantir un assemblage solide et durable. Utilisez des colliers ou des pinces pour les maintenir en place, en vérifiant leur alignement. Une mauvaise position peut entraîner des soudures faibles ou des problèmes d’étanchéité.

Chauffage des pièces 

Utiliser un chalumeau afin de chauffer uniformément les pièces. La température doit être adaptée au type de soudure (étain, brasage fort, fusion). Il est nécessaire de chauffer la zone de façon homogène dans le seul but d’assurer une répartition égale du métal d’apport et d’éviter la surchauffe.

Ajout du métal d’apport

Une fois la température de soudage atteinte, appliquer le métal d’apport comme de l’étain ou un alliage de cuivre, en le faisant fondre au contact des pièces chauffées. Le métal d’apport se diffuse entre les surfaces, formant une jonction solide et étanche entre les pièces.

Fusion et assemblage 

Les pièces sont assemblées en chauffant leurs extrémités et en appliquant le métal d’apport (ou en les fusionnant directement, sans métal supplémentaire). La fusion crée une liaison homogène. Il est important de maintenir une chaleur constante et de s’assurer que le métal pénètre correctement dans les joints.

Refroidissement

Après le soudage, laisser les pièces refroidir naturellement à l’air libre sans les déplacer. Le refroidissement rapide peut fragiliser la soudure, donc il est conseillé de ne pas utiliser d’eau ou d’air forcé pour accélérer ce processus afin de garantir une solidité optimale.

Contrôle de la soudure

Une fois refroidie, inspecter les soudures par souci de vérifier leur uniformité, l’absence de fissures ou de bulles. Tester l’étanchéité en utilisant de l’eau sous pression ou de l’air comprimé. Ceci permet de détecter les fuites potentielles et d’assurer un assemblage réussi.

Soudure spécifique à la plomberie : la sécurité et les précautions 

Le travail de soudage nécessite des équipements de protection individuelle adaptés afin de prévenir les risques liés aux étincelles, aux fumées et aux rayonnements UV émis par l’arc électrique. Pensez à toujours porter :

  • des gants résistants à la chaleur ;
  • des lunettes de soudeur ou un casque avec une visière filtrante ainsi que
  • des vêtements en matériaux non inflammables.

Il est également important de veiller à la ventilation de votre espace de travail en vue d’éviter l’inhalation de gaz nocifs. Assurez-vous que l’air circule correctement autour de votre poste à souder.

Soudure spécifique à la plomberie

Problèmes courant en soudure de plomberie : comment les résoudre ? 

Les défauts courants dans les soudures en plomberie sont souvent liés à :

  • une mauvaise préparation des surfaces ;
  • un manque d’adhérence ou
  • des inclusions de laitier. 

Aux seules fins de les corriger, il est important de vérifier régulièrement l’aspect de vos joints et d’ajuster votre technique en conséquence.

De plus, les problèmes de porosité peuvent s’éviter en contrôlant la propreté des surfaces à souder et en utilisant un gaz de protection adéquat. Le but étant d’éviter la formation de bulles d’air dans le métal fondu.

Que dire de plus ? 

Comme pour toute compétence technique, la maîtrise du soudage en plomberie nécessite de la pratique et de la persévérance. N’hésitez pas à vous exercer sur des chutes de matériaux avant de vous attaquer à un projet réel. De plus, il existe de nombreuses ressources en ligne et formations disponibles pour approfondir vos connaissances et améliorer vos techniques de soudage.

Enfin, en maîtrisant les différentes méthodes de soudage spécifiques à la plomberie, vous serez en mesure d’aborder vos projets avec confiance et d’obtenir des résultats professionnels. La clé du succès réside dans l’apprentissage continu et l’amélioration constante de vos compétences.