Brasage ou soudage : les techniques de connexion à connaître pour votre réseau de plomberie
Pour maintenir les équipements de plomberie en place et assurer leur bon fonctionnement, il existe différents modes d’assemblage. Le brasage et le soudage en font partie. Mais, il est également possible de trouver d’autres types de méthode de connexion, tels que les raccords à visser, à sertir ou à compresser. Pour ce qui est du soudage et du brasage, quelles sont leurs dissemblances ? Lequel utiliser et dans quel cas ? Découvrons en détail leurs spécificités !
Brasage ou brasure, un procédé d’assemblage grâce à un métal d’apport
Le brasage est une technique traditionnelle, généralement utilisé pour la mise en place d’un réseau d’eau potable en plomberie. On le déploie aussi pour le gaz et le chauffage. Pour assurer la liaison, cette méthode d’assemblage thermique a recours à un chalumeau. La chaleur devra faire fondre le métal d’apport et le flux pour une fusion à la fois solide et durable.
En plus de requérir d’un certain savoir-faire, la brasure nécessite plusieurs outils, dont :
- Un chalumeau,
- Un gaz combustible,
- Deux détenteurs,
- Un métal d’apport avec son décapant,
- Et un allume-gaz.
Quels sont les types de brasure ?
Pour le brasage, deux types se distinguent :
Le brasage fort
Il requiert des températures de fusion entre 600°C et 900°C. Son principal atout est d’avoir la capacité de fusionner des métaux dissemblables grâce à un flux ou des alliages vêtus de flux.
Le brasage tendre
Pour que la fusion soit correcte pour ce type de brasage, il faudrait des températures en dessous de 450°C. Il permet d’assembler différents matériaux d'une épaisseur variable.
Quelles sont les étapes de la brasure ?
Pour effectuer un brasage correctement, plusieurs étapes doivent être suivies dans les moindres détails. La première est le nettoyage. Les points de brasage doivent effectivement être débarrassés des couches oxydées et d’autres impuretés comme la rouille. Le nettoyage peut se faire par un procédé chimique ou mécanique.
Une fois le nettoyage fait, place ensuite à l’application du flux. Il faut s’aider d’un pinceau pour éviter qu’il soit en contact avec la peau.
Afin de bien maintenir les pièces à assembler dans la bonne position, il convient de les fixer. Pour ce faire, vous pouvez placer entre elles des fentes de brasage étroit entre 0,05 et 0,2 mm.
S’ensuit le réchauffement homogène des points de brasage. Pour remplir la fente, elle doit être chauffée de façon homogène. Une surchauffe risque effectivement d’endommager à la fois les pièces et le métal d’apport.
Une fois le réchauffement réalisé, il est temps d’appliquer le métal d’apport dans la fente de brasage. Il ne reste plus qu’à attendre le refroidissement de la pièce. En dernier lieu, pensez à éliminer les résidus de flux.
Quels sont les avantages de cette technique ?
Le principal avantage du procédé de brasage est qu’il ne nécessite pas de l’électricité. Avec des opérations réalisées à des températures relativement basses, la brasure réduit considérablement les risques de déformation et de surchauffe des métaux assemblés.
Les joints brasés sont à la fois solides et ductiles. De plus, le procédé de brasage est simple. Au niveau du coût, il reste économique.
Soudage, une technique d’assemblage par pression ou par martelage mécanique
Le soudage réalise l’assemblage de deux matériaux par le chauffage ou la pression de deux combinés, moyennant ou non un produit d’apport. Avant de réaliser un soudage, plusieurs facteurs sont à considérer, dont l’épaisseur des matériaux à souder, le lieu où va se réaliser les travaux de soudage (en atelier ou sur chantier), la position du soudage (position verticale, plafond, etc.), la composition de l’acier et le coût.
Les éléments nécessaires pour réaliser un soudage
Pour réaliser une soudure de vos éléments de plomberie, vous aurez nécessairement besoin de plusieurs matériels :
- D’une source de chaleur : il peut s’agir d’une flamme, d’une friction, d’un arc ou d’une pression.
- D’équipements de protection afin de protéger la soudure de l’air.
- D’un matériau d’apport : il doit être semblable au matériau utilisé.
Les différents procédés de soudage
Plusieurs techniques peuvent être empruntées pour procéder à un soudage. Elles dépendent des matériaux, du matériel disponible et de la qualité recherchée.
Le soudage par chalumeau
Ce soudage requiert l’utilisation de la flamme provenant du chalumeau pour assembler les matériaux du réseau de plomberie. C’est une technique parmi les plus connues. Elle est simple et pratique.
Le soudage MMA
La soudure obtenue découle de la méthode à l’arc électrique où il s’est produit un important dégagement de chaleur pouvant aller jusqu’à 4500°C. On privilégie ce procédé pour les soudures épaisses et les tuyaux larges.
Le soudage plasma
Ce soudage se fait par jet plasma. Pour ce faire, il doit déployer un gaz annulaire, en complément du gaz principal.
Le soudage MIG-MAG
Il s’agit d’un soudage déployant deux procédés, dont le MIG, utilisant un gaz de protection inerte, et le MAG, ayant recours à gaz de protection actif. On le choisit généralement pour des soudures à point et les matériaux comme l’inox, l’acier ou l’alu.
Le soudage TIG
Ce modèle de soudure est destiné pour les travaux fins et où la finition doit être parfaite. Il utilise l’arc électrique, un gaz neutre et une électrode en tungstène.
Brasage ou soudage, le même objectif de performance mécanique
Le brasage tout comme le soudage a le même but d’assemblage des raccords et des tubes de plomberie. Ces deux procédés visent tous les deux à obtenir la meilleure performance de fusion des matériaux à allier.
Différences notables
Si le brasage et le soudage sont deux procédés visant le même objectif, ils présentent tout de même quelques différences. Cela se constate notamment au niveau des procédés et du niveau de température exigée.
Le soudage produit des assemblages plus solides que ceux de la brasure, qu’elle soit forte ou tendre. Cependant, comme le brasage ne demande pas seulement une faible puissance d’entrée, mais également une faible température de traitement, son coût revient moins cher que le soudage.
L’assemblage produit par la brasure est aussi plus lisse que celui du soudage. Celle-ci est donc la plus recommandée s’il y a besoin de préserver un certain esthétique des matériaux assemblés.